ÉLÉGIE 71
On se fout de nous
Tapis rouge dans le Var
Pour le Tsar
Nostre bon Roy
Fait mine rieuse
Poutine
Pas invité
Tire la gueule
Pendant ce temps-là
Les talibans
Assassinent toujours à Kaboul
Les Hongkongais hurlent
Tout le monde s'en fout
Soulages voit tout en noir
Migrants de port en port
Poutine/Assad
Même combat
Lave-toi les mains
Le Roy !
...
PS :Leny Escudero était un grand...
BRIBES 118
Rébellion
Immortelle
On en revient
Extension de la lutte
Leurs ires désordre
Nous allons tous
Franchir le Rubicon
Ce n'est pas satisfaisant
Le coût de blues
Des survivants
C'est clair et net
Aucun pouvoir ne résiste
Aux français
Pourquoi les fictions de l'apocalypse
Ont pris pour héros
Des milliardaires...
...
Peter Fonda
MARIE DE BROUWER...
", je reviens, et dès que je mets le pied dans l'entrée, j'appelle Marie, Marie, Marie, mais elle ne me répond pas, ni dans le salon, ni à l'étage, dans les deux chambres, je cours comme un fou à la rivière, les saules y pleurent toujours aussi gracieusement, mais pas de Marie de Brouwer, je me dis, elle a dû partir en ville, c'est jour de marché, mais non, sa petite voiture est toujours là, dans le garage, et la mienne aussi, et son vélo, je me rue vers la ferme, l'arme à la main, et je trouve mon fermier fou face à Marie, à la table, elle porte une belle robe blanche décolletée, et elle sourit, elle lui sourit, à ce dingue, il est en train de graisser son fusil, tranquillement assis devant le feu, je brandis mon revolver, et je tire par trois fois, en l'air, mais aucun bruit de détonation, et ils ne bougent pas non plus,"
c/Solamens/Mariue de Bropuwer/Roman en lectures/p.111
TAMBOURS VOILÉS...
", Marc, j'avais raison de te dire de ne pas désespérer,, nous voilà réunis, tu en es heureux, je le vois bien que tu en es heureux, quelle éternité, ils me font rire avec leur éternité, ici, tout est vide, et plein, le temps, je me suis tourné vers toi, dans la voiture,, pour te parler, ou simplement te regarder, c'était une ligne droite, j'ai remarqué, à main gauche, assez loin, en contrebas, une grande maison trapue avec sur son toit une terrasse, et un homme à moitié nu, chapeau de paille, je n'aurais pas dû le voir, faire attention à lui, mes yeux se sont, une fraction de seconde, détournés de la route,, et cet homme, je l'ai rêvé, tu l'as vu, toi, Carole, non, j'alignais des bonbons sur ma tablette, tu avais glissé un CD de Bob Leroy dans le lecteur, il faisait beau, je n'ai même pas vu qu'il y avait une maison, en contrebas, sur la gauche, j'aurais dû la voir, tu crois, je t'aurais dit, Marc, tu as vu ce type à moitié à poil sur sa terrasse, et qui nous mate dans sa lunette, j'aurais pu lui faire un doigt, à ce connard, mais tu ne m'as rien dit,"
c/Solamens/Tambours voilés/roman en écriture/p.72
Allain, 8 ans...
J'ai bu l'poète
Aux rives bleues de l'Alcoolie
J'ai vécu l'athlète
L'athlète des mots
Tout vu tout pris
J'ai ri l'poète
À Paris brumes et Panthéon
On pissait des vers
Bruts effarés de mirliton
À damner les cons
J'ai revu l'poète
À Ivry un jour du mois d'Août
J'ai suivi son char
Qui l'a méandré jusqu'au trou
J'ai pleuré l'poète...
BRIBES 117
Face à son démon
Un scandale
Appétits sans limites
Justice
Tous les possibles
On est arrivés
À
Jérusalem
Qui gagne ?
Avec la loi
En plein marasme
La mort aux trousses...
...
PS : L'été, Maman nous faisait boire de l'antésite...
Je détestais ça..
TAMBOURS VOILÉS...
", j'aurai passé ma vie à me défier des dieux, et de toutes ces fables, j'ai pris la soutane pour les ors, les gestes de cérémonie, pour jouir de voir leurs nuques inclinées, leurs murmures de foi, leurs croyances, toute cette parodie de foire, ces figures de plâtre, ces ex-voto, je n'ai jamais faibli, joué mon rôle jusqu'au bout, le voilà qui revient, il est en civil, jean moulant et polo Lacoste, il sourit, il tient par la main une grande bringue aux gencives apparentes, il dit, Maddy m'a ouvert les portes d'un autre jardin, aux fruits plus mûrs, charnus et sucrés,ils ont pris le bateau pour l'île, je pense, je les vois dans le parc d'une grande maison donnant sur la mer, ils s'embrassent, on dirait, Maddy et le curé Breton s'enlacent, et rient de se sentir, de se voir si heureux, ils se reniflent, se soupirent, dans les dents, la soutane, iodle-t-elle, quand il est près de marquer son but, enfin tu vois, notre curé Breton, j'ai eu raison de l'extraire de cette messe magique à la con, de cette célébration d'encens et de claquoirs, on dit merci qui, sur le ferry, il gerbe, de concert avec sa belle, à flots continus, agrippé au bastingage,, il lève la tête, ébroué, tout blanc, et il balbutie,oh, merci, mon père défroqué, j'ai enfin connu l'extase grâce à vous, avant vous, je n'étais que comparse de magicien, oh,je vous bénis, je vous baise les pieds,"
c/Solamens/Tambours voilés/Roman en écriture/p.117